Chronique de Milner Hotel dans Muzzart

"Album de caractère, album aussi "opportun" dans le sens où il va me permettre d'apprendre - ou de rappeler - à bon nombre de lecteurs à quel point le "Jarnac Sound" engendre de superbes productions ; j'en veux pour preuve les albums de Headcases, Glasnost, Billy Gaz Station ou encore Cafe Flesh, pour ne citer que les plus en vue, ce disque des Jettators, deux frères assez doués pour, à eux seuls, penser et composer un album de haut niveau, est un régal pour les amateurs de rock estampillé 90's.
Sans concessions, constituée de passionnés n'hésitant pas à parcourir les routes en se foutant pas mal de ce que cela leur rapportera d'un point de vue pécunier, et d'un talent incomparable dès lors qu'il s'agit de coucher leurs idées sur support cd, la scène de cette modeste ville charentaise est en effet d'une richesse, et d'une unité, inattendues. Et, ce qui ne gâche en rien la qualité de ce qui en sort, très portée sur les 90's et le son sans fioritures qui les distinguait. C'est d'ailleurs ce que met en valeur le t-shirt de Billy gaz Sation, sur lequel figure l'inscription "Power 90's rock or nothing", et donc cet opus essentiel et indispensable.
Sur les dix titres de "Milner Hotel", redoutablement efficaces et dont l'ajout des durées n'atteint pas même les 30 minutes, le duo pratique un rock "powerpopy, grungy, bluesy", comme il se plait à le dire sur son Myspace, qui évoque les formations emblématiques de ce courant, comme Dinosaur Jr, Sugar ou Mudhoney, se permettant même de s'approcher, avec la même réussite, de Jon Spencer sur "Intensive care".
Dès "Have mercy", une powerpop à la Sugar (je pense aussi, sur ce titre, à Samian époque "Clumsy"), chatoyante d'un point de vue mélodique et énergique dans l' instrumentation, rafle les sondages et s'imposera comme le fil conducteur de l'opus des frères Guénand.
"He's back" met en scène un rock plus saccadé, aux riffs maousse, tout aussi bon sur le plan des mélodies qu'il dévoile, dont le bref break permet au groupe de repartir de plus belle ensuite, puis arrive "Sweet and loud", LE titre de l'album (selon moi; après, certains opteront pour d'autres morceaux et d'ailleurs, le choix n'est pas aisé vu la qualité de chacune des dix plages de cette rondelle). Riff à nouveau énorme, voix...délicieusement 90's (c'est aussi, avec l'expression "Jarnac Sound", le maître-mot de cette chronique), guitares débridées et rythmique au diapason s'unissent pour accoucher d'une chanson aux nettes allures de standard.
Passé le "Intensive care" évoqué plus haut et taquinant gentiment le Blues Explosion, on tombe sur un "Just like a guest" joliment poppy. Superbe, raffinée et sensible, cette compo nous montre que les Jettators font preuve d'aisance en toutes circonstances, quel que soit le genre musical mis en avant.
Le bien nommé "Seattle", direct et grungy, façon Mudhoney, apporte du crédit à cette prétendue habileté et égale même "Sweet and loud" dans mes préférences, même si au total, je n'écoute ce cd que dans son intégralité...et plusieurs fois de suite, ce qui exclut par conséquent la notion de "titre préféré".
Après cela, "Hell-a-cop' song", au rock'n'roll assez garage, arrache tout sur son passage en s'appuyant sur un riff dynamite, une batterie puissante, un son délibérément "non-dégrossi" et une mélodie emportée par l'énergie des charentais.
Energie que l'on retrouve plus accentuée encore sur "That's my own rule", joué pied au plancher et doté lui aussi d'un riff mémorable et d'une verve incontrôlable. S'il n'y avait cet enrobage sonore typiquement 90's, on penserait d'ailleurs à AC/DC pour ce riff et sa puissance ; c'est dire s'il marque les esprits.
Secoué par cet enchainement incoercible, on se heurte ensuite de plein fouet à "Wild tornado" et rien que son intitulé me dispenserait presque de décrire ce titre dans les détails. Une bourrasque, une déferlante rock du même tonneau que les précédentes, et l'assurance de l'excellence de l'opus présenté aujourd'hui.
Pour terminer, les frères ont en outre le bon goût de faire dans l'acoustique sur "Falkland", comme pour confirmer dans le même moment leur aisance dans des domaines variés, et, donc, la diversité d'un album dont le parfum ouvertement 90's, en plus de réveiller l'intérêt du public pour ces précieuses années, cache une maturité surprenante."

A Good Day For A Trip, aka WILL


Chronique de Milner Hotel dans dans Cafzic n°50

"A chaque numéro du CAFZIC je fais une énorme découverte, un groupe qui me fout les tripes à l'air, qui me fait fantasmer, qui me pose devant le micro imaginaire, une bonne gratte dans les mains et le miroir en face de moi. Ouais parfois je prends la place du disque, je me vois porter par le public, haranguer, crier, créer le morceau qui restera dans les annales...
Bref ce disque des JETTATORS est terrible, terriblement rock, toute guitare dehors, un duo qui fait grincer des dents, qui fait baver le slip, qui pue la sueur et envoie tous les apprentis rock'n rolleux et surtout... neuneux, les fils à papa de la petite scène parisienne dans les armoires de papy Manoeuvre.
J'adore ce JETTATORS tout simplement parce que déjà dès le premier morceau on croise une star... BOB MOULD ! ! ! Après ça change, heureusement ici on ne pille pas toujours le même artiste, on brouille les pistes, on rock'n rollise tout ce qui passe, de JON SPENCER pour le côté rêche au gras du bide de la grungy family, les DIRTBOMBS, bref y a du 90's là dedans. «Have mercy», «Sweet and loud», «Just like a guest», «Seattle» (tu m'étonnes ! ! !), «Hell-a-cop song» mais aussi le fougueux (comme les autres) «Wild tornado».
Je ne vais pas insister plus que cela, vous aurez compris qu'ici on touche la « vérité », la parole parfaite, comme pour les COWBOYS FROM OUTERSPACE et autres divinités de la musique magique...
Grand et beau disque de rock."

(NQB)


Chronique de Milner Hotel dans Voix de Garage Grenoble

"Grosse surprise (et excellente) pour moi que cette découverte du deuxième album des JETTATORS.
Mené par un duo de frangins, Jettators est allé au Ghetto Recorders de Detroit se faire produire par Jim Diamond et c'était manifestement un bon choix, tellement l'écrin est beau.
Mais ce qui compte le plus c'est que les Jettators ont de bonnes chansons. Et une personnalité qui sort des sentiers battus puisqu'ils mélangent Hüsker Dü (deuxième période) Garage Rock relifté 2009 un peu de Jon Spencer Blues Explosion et un rien de Power Pop.
Bref on est loin des groupes revivalistes de bases, même si il y a une fragrance 90's là dedans, c'est frais, et excitant.
La voix est légèrement couverte d'effets pour la camoufler et ne pas la rendre trop envahissante (comme c'est devenu une marque de fabrique sur un certain nombre d'enregistrements de cette année que j'ai écouté).
L'organisation des chansons dans l'album est très bonne relançant la machine quand il le faut. Même si (et c'est mon seul reproche sur se disque) je n'aurai pas fini sur une "power balade"...
J'avoue que cet album est depuis des jours et des jours sur ma platine, car le charme vénéneux de ses chansons m'excite beaucoup.
Sous la forme d'un power trio les Jettators sont aussi un groupe de scène : j'aimerai bien les voir jouer dans le coin pour découvrir comment ils font ça sur scène (et aussi pour acheter leur premier disque)."

Bertrand Tappaz


Chronique de Milner Hotel dans le webzine W-fenec

"Ils sont allés le chercher loin ce son made in US puisque les Jettators se sont envolés direction Detroit pour aller enregistrer cet album qui porte le nom de l'hôtel, le Milner hotel, ou ils se sont logés durant le périple.
Et premier constat : la production à la fois crasseuse et abrasive fait honneur aux compositions. Deuxième constat : les morceaux sont bons et le bolide Jettators est une mécanique bien huilée qui ronronne.
Même si ils invoquent tout un tas d'influences diverses, c'est clairement chez le rock garage (Hellacopters, Black Keys, Jon Spencer Blues Explosion) qu'il faut aller chercher l'affiliation sonique la plus évidente : les Jettators y ajoutent une sensibilité nettement plus pop et "Have mercy" est plutôt représentatif de cette orientation. "He's back" durcit un peu le ton lors de coups de sang plutôt excellents et "Sweet and loud" est un moment de rock'n'roll sympa servi par un riff accrocheur tandis qu"Intensive care" se la joue plus agressive et percussive dans ses attaques.
Les Jettators continuent d'explorer ce penchant pop sur "Just like a guest" qui vient nous renforcer dans nos bonnes dispositions et débarque un des plus beaux arguments de Milner hotel avec "Seattle" : riff blindé de nitroglycérine, leitmotif cinglant, chant sur-excité et l'un des pics de l'album qui agit en appel d'air au constat suivant.
3e constat : bien que Milner hotel soit un disque ultra-plaisant à parcourir, c'est lorsque les Jettators débrident la puissance de feu qu'ils procurent l'orgasme de nos petites oreilles. Les musiciens ont assurément trouvé le baril de poudre et ont le pied bien calé dessus, dommage finalement qu'ils n'allument pas la mèche plus souvent ("Seattle", "Hell-a-cop'song", "That's my own rule", "Wild tornado").
Cela dit, l'album gagne en nuance ce qu'il perd parfois en puissance et c'est aussi un atout de poids pour le duo. Milner hotel remporte donc l'adhésion, il ne manque plus qu'une allumette ou un briquet pour que celle-ci se change en dévotion. Quelqu'un a t'il du feu pour les Jettators ?
On chipote mais c'est une bien belle réussite quand même."

Cactus


Chronique de Milner Hotel dans Dig It ! (n°45)

"Il est enfin sorti ce premier album, Milner Hotel, des Jettators de Jarnac.
On vous en parlait dans le numéro précédent, ils sont allés enregistrer à Detroit chez Jim Diamond, et outre l'ambiance blues musclé à la Black Keys, on y retrouve un côté early '90s américaines (ils parlent de Posies, Sugar, Dinosaur Jr... on pourrait y rajouter Mudhoney et les Screaming Trees) + Swervedriver + Hellacopters (un morceau s'intitule "Hell-a-cop' song").
Beau boulot !"

Lo'Spider


Chronique de Milner Hotel dans Bokson par Matthieu

Café Flesh, Gatechien, Billy Gaz Station, Headcases... Plus le temps passe, plus le Jarnac Sound s'impose et fait sa place dans le paysage musical indépendant de notre chère France: une tendance qui ne fait que s'affirmer avec l'arrivée de Jettators, nouveau représentant du son rock écorché et incandescent que la Charente a pris l'habitude de servir aux petits oignons.
Une belle récompense quand on sait à quel point il est difficile de faire son trou (et d'en sortir) quand on ne vient pas de Paris, là ou il est de bon ton de tirer sur le pantalon des programmateurs de salle comme des journalistes.
Et pour cause, comme leurs potes, Jettators n'ont d'autres arguments que leur registre pour lequel ils n'hésitent pas à se mettre les tripes à l'air. Leurs économies aussi d'ailleurs, car après quelques démos et un Ep, les deux frangins, uniques membres du groupe, se sont envolés vers Detroit pour mettre en boite avec Jim Diamond les dix titres de «Milner Hotel», premier album qui renvoie illico à la pulpe rock des années 90 (Sugar, Dinosaur Jr) et au garage des héritiers du MC5 (Dirtbombs, Hellacopters...).
C'est donc une bonne louche de mélodies rutilantes et de distortion que le duo nous sert généreusement, alternant approche pop («Have Mercy», «Hell-A-Cop'Song»), riffs tranchants sur des rythmiques à ressort («He's Back», «Intensive Care», «Wild Tornado»), cacophonies rock'n'roll comme on les aime («Seattle», «That's My Own Rule»), le tout sans grande originalité mais avec une efficacité incontestable qui tient bien le pavé à certains grands pontes du genre.
A force d'étincelles, Jarnac sent le chaud. Et nous, en bons cancres, on n'est jamais loin du radiateur.


Chronique de Milner Hotel parue dans le fanzine "Every Day Is Like Sunday" par Nasty Samy

Sur le papier, les JETTATORS n'avaient rien pour me séduire... un nom taillé pour le pire des groupes garage, et surtout une formule en duo qui laissait présager un capharnaüm minimaliste comme je l'exècre.
Une fois le skeud engloutit dans le lecteur de mon antédiluvienne chaîne hi-fi, c'est une autre histoire.
Un conte de fée, même. Avec la belle princesse qui se fait courtiser par le gueux de service (celui qui a des chicots plein la bouche et un collant verdâtre troué au niveau des burnes) et le prince charmant qui se fait brancher par le valet de chambre... oh, la grosse tata ! Surprenant tout ça... peu commun en tout cas.
Revenons à ce disque... Un rayon de soleil dans le plus épais des brouillards. J'étais loin de me douter de la teneur de ce « Milner Hotel »... une déclaration d'amour, sans aucune retenue, genre missive scribouillée sur papier ancien, aux plus grands groupes grungy des années 9O's... rien que ça !
Ces deux frangins ont récolté les fruits les plus pulpeux du plus vieil arbre de la foret de Seattle... de quoi s'envoyer une belle compote, consistante et ultra nourrissante, avec des gros bouts de Dinosaur Jr, Buffalo Tom, Love Battery, Flop, Sebadoh, Lemonheads et Guided by Voices. L'extase.
Il y a ce petit côté fragile et claudiquant, spontané et instantané, direct et brut, qui faisait tout le charme des groupes qui envoyaient la salsa à cette période.
Aucune prise de pastèque, les morceaux sont simples, d'une fraîcheur qui fait frissonner les poils des roustons...
Le schéma est simple : une ritournelle qui serpente, mélodique mais jamais sucrée, avec juste ce qu'il faut de tristesse au fond du palais, ce petit goût d'amer qui pique la glotte, quelques petits pincées de blues et de rock vintage qui assaisonne la mixture, un refrain qui tournoie, jamais trop frontal, toujours plus suggéré que dévoilé, jusqu'à vous toucher les nervures principales, celles qui commandent les larmes et le rire, un chant fébrile mais bien en place, qui paradoxalement ne manque pas de caractère...
Attendez vous à vous prendre une grande rasade d'eau bénite dans les yeux ! C'est toujours mieux que de l'acide nitrique.
Le versant power pop des grandes années Sub-Pop, on y est, préparez les piolets et les baudriers, on va le grimper ensemble... et une fois qu'on sera au belvédère, on pointera le doigt sur le label australien Citadel que l'on distingue au fond du décor... une structure qui, faut-il le rappeler, a hébergé des groupes flamboyants que les deux fillots Guénand ont très certainement écouté (au hasard Chevelles et Screamfeeder !).
Ils rentrent plein cadre dans cette société secrète qu'est le Jarnac Sound (une poignée du rustres campagnards qui se ré-approprient les heures glorieuses de la musique indie ricaine des 9O's distillée par des labels de sourds comme Amrep, Sub Pop, Dischord, Touch and Go, Tooth and Nail... yep, les gars crèchent à la cambrousse mais sont cultivés comme les archivistes du Louvre !), ils en sont même les francs tireurs, la spontanéité et l'évidence mélodique de ce premier album les désignant même comme les patrons de ce comité régional, aux côté de BILLY GAZ STATION, avec qui ils partagent la même passion pour les disques d'occaz' que nos grand frangins se sont débarrassés lors de leur passage à « l'âge adulte » (grosso modo, quand ils se sont mariés et qu'ils se sont installés à la campagne)... n'ayez crainte, ils vous les redemanderont quand ils heurteront la quarantaine de plein fouet, à l'heure du divorce et de la crise mid life.
Ce qu'il y a de sûr, c'est que ces pleutres ne toucheront pas à ce disque des Jettators. Trop précieux.
Pour finir, le titre de l'album fait référence au nom de l'hôtel dans lequel ils squattaient pendant l'enregistrement de leur pépite... à Detroit, s'il vous plaît ! Session patronnée par Jim Diamond, producteur grand gourou de renom qui leur a concocté un son live et ample, chaleureux et vintage, tout a fait adapté à leur formule.
Ah, et sur scène, ils sont désormais accompagnés d'un bassiste... et un duo guitare/batterie qui est rejoint par un bassiste, c'est quoi ? Un power trio pardi !


Chronique de Milner Hotel dans Bokson (France)

"Milner Hotel", first album which takes back straightaway to the rock of the nineties (Sugar, Dinosaur Jr) and to the garage of the heirs of MC5 (Dirtbombs, Hellacopters), with its gleaming melodies, generous distortion, pop approach, sharpened riffs, spring loaded rhythms, and rock n'roll cacophony at its best.


Annonce de la venue des Jettators à Detroit parue dans le Detroit Dish - MotorCityRocks

"French rock duo the Jettators are coming to Detroit next month to record with Jim Diamond at Ghetto Recorders.
They will also be playing one or two local shows with the The Hadituptoheres and one of MCR's all time favorite and recently reunited bands, Bantam Rooster.
We'll post more details on their upcoming local shows when they are made available.
To put it simply, the Jettators are the real deal. Check out the Jettators' Myspace page to download an incredible cover of Iggy & The Stooges' "I Wanna Be Your Dog".


Chronique de "The Mass is Said" dans 'Détours et des Nuits' :


Chronique dans "A Chier Point Com"

Les Jettators viennent de Jarnac, ville du sud ouest qui nous régale habituellement du son emo-pop des groupes du cru : les Headcases et compagnie.
Or, ce duo guitare / batterie est plutôt branché ultra-sonic blues selon leur propre expression, un blues graisseux d'inspiration JSBX sur lequel le groupe saupoudre quelques réminiscences grunge (on pense notamment à Nirvana et Mudhoney).
Les morceaux sont très solides (même si je suis convaincu que le son serait un poil meilleur sur vinyle) et la vraie surprise vient de leur reprise de "I wanna be your dog" de qui-vous-savez dans une version pop acoustique très originale.
Le disque est disponible pour 8 euros sur leur site web : http://jettators.ironie.org.

Raphael


YOU NEVER CAN TELL FANZINE

The Jettators + Mr Protector @ le Wils'on

Concert prévu au dernier moment donc forcément, pas beaucoup de monde présent... mais c'est pas pour autant que les Jettators lâchent une mauvaise prestation !
The Jettators, c'est un duo guitare/batterie (vous savez comme les trucs à la mode, à la White Stripes, mais en bien mieux) qui fait du "rock'n'roll déjanté"... et ça joue !! Le batteur est tout bonnement excellent et il donne une super pêche au concert ! Les riffs du gratteux sont bien sympas aussi, ça donne dans le vraiment burné et terriblement bien fait ! Je voulais m'acheter leur t-shirt mais bon, 13 euros quoi...
L'autre groupe c'etait du hardcore/noise alors j'ai pas vraiment eu le courage d'écouter, je suis resté en terasse, profiter de la fraicheur de la nuit périgourdine...


A REPORT ON THE NEXT CLUES

The Jettators- EVIL EYES & BITTERNESS [Cdr] - AUTOPROD 2006

"Bluuuuues x-plosion !"
J'ai toujours été un piètre imitateur de Jon Spencer, désolé, surtout que les jettators le font bien mieux que moi.
Ces deux frères de Jarnac, de loin la ville la plus rock de France, se disent autant influencés par le delta blues que par le Seattle sound, et les sept titres de cette démo, animés par la formule minimale guitare/batterie/voix, abondent en moiteur, la même dans laquelle baignaient les Chrome Cranks, Mule, Immortal Lee County Killers II ou Blackfire Revelation.
Leur âme est vendue, le mauvais oeil guette et la saleté du grain de la gratte est réglée à la perfection (à 11) : ça rocke tout le long, simplement et très efficacement.
Très bonne démo, ils sont largement prêts pour l'étape suivante.

(7.5/10) - Bilou


Jettators + Cafe Flesh au Fiacre (Le) à Bordeaux le 06 Mai 2006

The jettators viennent « de Charente » comme ils nous le disent avec une grâce incomparable. C'est un duo guitare batterie qui pendant les 2 premiers morceaux m'ont bien plu, et qui ensuite sont devenus, comment dire, chiants. Les plans blues rock sont déjà entendus 1000 fois et mieux par d'autres, j'ai pas dit que c'était mauvais mais on cherche l'intérêt, si vous voyez ce que je mean, comme disait Olivier.
Boire, discuter, écouter l'arsouille de service débiter des conneries au bar (« les japonais, c'est les ordinateurs, j'te dis »), se faire piéger par un blanc suspect pour redescendre et tomber en fait sur le dernier morceau des jettators et à travers, démonstration de bruit dont j'ai passé l'âge.
Heureusement furent les Café Flesh. C'est pas compliqué : vous êtes de mauvaise humeur, vous assistez à leur concert, paf, vous avez soudainement la pêche et une envie d'accoler tous les accolables que vous rencontrerez. Et à Bordeaux, y en a des accolables, surtout au printemps. A la basse, Rage2000, de la rage pour l'an 2000, aura sué sang et... sueur pour nous faire bouger la tête, plus qu'aidé par ses acolytes anonymes qui, tout sourire et avec une bonne humeur communicante (pour les vaseux), balanceront leur noise rock tubesque à la face d'un public embiéré et discret. L'instrument qu'agite le chanteur entre ses mains dextres apporte une sonorité originale aux riffs que d'autres coNNards de chroniqueurs baptisent de tranchants depuis des siècles. Il s'agit d'un saxo démesuré, avec un gros son énorme et grave (vous chercherez le nom dans l'encyclopédie des instruments à vent après), qui me rappelle grandement celui qu'avait le chanteur d'Old Time Relijun. Il l'a d'ailleurs sûrement toujours, va savoir.
Quand on se fait annoncer que c'est le dernier morceau alors qu'on a l'impression que le concert vient de commencer, tu peux sans trop t'avancer te dire que c'était plutôt bien. Alors en plus quand t'as déboursé seulement 3 malheureux euros à l'entrée, tu souris et tu reprends une bière.
Une fatigue incomprise par mes camarades de sortie me fait retrouver le chemin du bercail, mais je les aime quand même, surtout le grand ricoNNard.

Fatty